Par Semeac

 Jeudi 21 Mai 2009 Nous nous sommes retrouvés en Haute Savoie, lieu convenu de longue date pour notre rassemblement annuel. L'organisateur de cette année était Aad74 qui , pour l'occasion, nous a fait découvrir sa belle région. Haut lieu du tourisme avec ses stations de ski connues dans le monde entier et son haut sommet : le Mont Blanc.

Venant des Pyrénées, même hautes, je mesure la différence . Je constate qu'ici, il y a plus d'espace, que les vallées sont plus larges, que les arbres grimpent plus haut sur les parois, rendant le fond plus vert. Les chalets sont bien plus imposants, montrant ostensiblement leurs parties en bois aux couleurs chaudes, étalant une richesse sans doute supérieure à celle des gens de par chez moi.

La Suisse n'est pas loin ; est-ce que cela fausse mon ressenti, je ne crois pas ; il n'y a qu'à voir le monde par ici, sans doute beaucoup de touristes, corollaire inévitable, mais pas uniquement quand on observe toutes ces habitations qui recouvrent les pentes. Cà et là, des voitures de prix et ces cohortes de motos venant d'en face réclament les saluts de connivence. On ne vient pas ici pour apaiser l'âme ou pour une communion avec la nature.

Nous sommes arrivés au lieu du rassemblement sur les coups de 13h. Certains étaient déjà là depuis la veille. Des têtes connues que je retrouve avec plaisir, des nouvelles, et on se surprend à essayer de voir si elles collent avec les posts qu'elles ont placés sur le forum une année durant. Ceux de PACA ne sont pas encore là. Il nous reste tout l'après midi, donc tout le temps pour visiter Avoriaz ; la station toute proche est vite atteinte. Comme toute station de ski en été, elle n'a pas le même charme que lorsqu'on la voit en hiver.

Deux fous de glisse venant de tout là-haut parvenaient encore à trouver un parcours de plaque en plaque.

Un rassemblement se fait toujours avec une base, un lieu de ralliement. Le PC2009 s'est fait au gîte Auberge le Cloret (www.morzine-gite-lecloret.com) à Essert-Romand. Le gîte est situé dans un beau cadre de verdure, avec une bâtisse principale et des petits chalets disposés sur un terrain en pente.

C'est un relais motard que je recommande chaudement pour l'accueil de Laurence et Michel, les plats locaux mitonnés par Laurence et l'hébergement à taille humaine. Le soir arrive et au repas, une certaine torpeur m'envahit. La journée a été longue, la route tout autant. 

5h du matin, des tintements de cloches couvrant le bruit du petit torrent proche, me réveillent. C'est le départ des vaches pour la journée dans l'alpage; un rituel qui a duré tout le séjour.

Avant chaque départ, pour remplir les réservoirs, nous envahissons joyeusement la station service du supermarché du coin ; les habitués des lieux sont moins joyeux, vu l'attente qui en découle. Le ravitaillement de nos PC qui ont une autonomie restreinte est un réel souci lors des voyages autoroutiers.

 Le lac Léman par son ampleur fait qu'on ne se croit pas en montagne. La limpidité de l'eau m'étonne ; voir les gens en maillot de bain, peu il est vrai, également. Mais les nageurs remarqués restent les cygnes et les canards.Celui ci connaît la chanson et apprécie les chips.

Nous sommes bien en Savoie comme le dit l'arrière du bateau. Qu'importent les flots, un bateau sur l'eau c'est beau, autant qu'une moto. Les lois d'écoulement des fluides imposent les lignes qui en découlent.

Celui ci ne semble quand même pas taillé pour la houle.

 Sur le bord du Lac, il y a Evian les Bains et sa source Cachat. Cela fleure bon le passé, le temps de l'eau minérale en bouteille de verre. C'est bon chic bon genre, des images vieilles d'il y a longtemps, qui attirent toujours l'oeil de tous les passants, encore maintenant.

Un pique nique sur une esplanade d'Evian face au lac Léman, c'est bon chic bon genre. Il faisait chaud, prémices de l'été tout proche qui verra cet espace moins aéré. Laurence du gîte a improvisé des sandwiches de sauce et de carottes mêlées qui enchantent les palais.

Ceux qui habitent là, au bord bord du lac Léman, connaissent-ils les joies du pique nique? Ils ne manquent pourtant pas d'esprit pratique. Quelle bonne idée que cet arche qui enjambe la route pour la trempette des orteils  en toute quiétude. C'est plus riant qu'un pont levis.

Faire le tour du lac Léman demande un peu de patience: à peu près 200Km. Déjà un voyage, vu qu'on traverse 2 pays. Une route tranquille, souvent limitée en vitesse, mais est-il besoin de ces panneaux de restriction quand le paysage incite à la détente.

Nous sommes en Suisse. Il faut veiller à respecter les limitations de vitesse me dit Sidecar parce qu'ici ils sont  Suisses. Je ne l'avais  pas remarqué ; il y a bien eu la ligne blanche en travers de la route avec le panneau Douanes et j'ai bien vu que Sidecar, à l'ancienne, a bien marqué le stop. Mais sinon où est la différence?

Nous avons fini la journée par l'Abbaye d'Aulps, maintenant vestige cistercien mais qui fut puissante au Moyen-âge. Le guide, fier d'être Haut Savoyard, était très volubile. Je l'ai trouvé très fort de pouvoir tenir aussi longtemps sur une bâtisse de laquelle il ne subsiste plus qu'une façade. J'ai tout de même appris que la Savoie n'était française que depuis 1860.

Une autre ville sur le lac qui attire son lot de touristes , médiévale en diable, son port dans un écrin, ses maisons fleuries, ses ruelles aux pavés usés de passants, ses commerces colorés, il y a foule : c'est le revers de la médaille. Au départ, on est tous partis en construisant autour d'une église, 4 murs et un toit, qu'on s'est empressé de coller à ceux des voisins... des siècles plus tard, il ne reste en mémoire qu'Eze, Cordes ou ... Yvoire.

C'est presque surfait, chaque jour devoir donner de l'arrosoir pour que s'égaient les pierres. Et ceci pour les autres, car il faut être à l'extérieur pour vraiment apprécier. Le badaud que je suis, vous remercie.

"...Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?..."

Après une chaude journée, c'était bon de trouver un brin de fraîcheur au Pont du diable.  C'est fou le travail de l'eau pour qui le temps ne compte pas dans la fabrication sans fin des marmites de géant et qu'une donzelle à la voix haut perchée ne saurait interrompre .

Tout se mérite et il faut bien remonter de ce gouffre d'enfer. C'est la lente ascension vers la route et chacun cherche son rythme. Tout est prétexte à halte.  Les arbres  cherchent la lumière et j'ai rarement vu de troncs aussi élancés.

Aujourd'hui,  il était prévu Genève mais le gros de la troupe n'a pas voulu traiter. Pour beaucoup d'entre nous, la Haute Savoie ça se résume à des virolos. L'itinéraire improvisé qui s'ensuit n'a pas manqué de piquant. Tous les lacets de France et d'ailleurs se ressemblent et remédient efficacement comme à leurs habitudes à la platitude des parcours.

Jeanmarc12, Aad74 et Norge65 étaient à la fête, ils étaient souvent en tête. JC et moi-même fermions la marche admirant de gauche et de droite les gazons en fleur. Ont-ils pu voir, ceux de devant, la mélancolique Ancolie ou l'Epilobe commune. Que leur reste-t'il de leur voyage?

  Jean Marc essayait de m'expliquer, le soir à la chaleur des apéros, la mécanique des virages et ses deux mamelles: force centrifuge et force centripète qui faisaient qu'on pouvait accélérer sans modération sauf quand, au milieu de la route, il y avait une bouse de vache. Pour moi, sur le coup, c'était limpide vu qu'on était dans une région d'Alpage.

Au Sixt-Fer-A-Cheval, ils ont un pseudo Gavarnie. On ne dira rien, pour une fois qu'en Hautes-Pyrénées on a mieux. 

 Ils auraient pu, comme certains l'ont fait fait, graver tout en haut le visage de personnages. Ici, soit ils n'avaient personne soit ils ne sont pas fiers. La montagne suffit à elle même, tout le monde la regarde de toute façon.

 Pour l'échappée belle, en ski ou en moto, la pente vue de haut, cela s'équivaut. On regarde le zig quand on est dans le zag, on penche, on suit, on est bien dans les joies simples, qu'on laisse ses traces ou qu'on les suive.

Tout le monde apprécie, n'est-ce pas Peluche, qu'importe le pilote qui trace, on est dans un autre espace.

 Tout le monde a eu droit à son tour de manège enchanté par une Lasorcière sagement endiablée

Sourires au départ, sourires à l'arrivée. Le baptême a été réussi, il n'y que Tarzan qui soit blasé.

En cours de route, on a été obligé de se séparer des membres malades. Curieusement, cette année, l'épidémie n'a touché que les PC rouges. On aurait dit que Gendmi fait çà tous les jours: démonter sa PC. Tellement il fait çà avec dextérité. En tout cas Michel est impressionné.

Jc a déjà mis le triangle sur la bord de la route. C'est le moment pour chacun d'avancer son explication du phénomène.

Les participants ont essayé de se démarquer de leur voisins en apportant un petit plus à leur moto préférée.

Là il ya un peu trop de +

Une longue bande d'asphalte avec une musique country.

Qui veut voyager loin ménage sa monture ou ...

Dès que l'on parle de musique country, on est on the road again.

On n'emporte pas suffisamment de choses dans une PC? qu'importe.

On affiche sur soi ce que la PC ne peut afficher.

Les repas du soir étaient coulants comme du Reblochon et vivifiants comme une eau-de-vie de Mirabelle

A cause d'une méconnaissance du matériel sophistiqué des arrière-cuisines, il y a eu quelques surprises gérées en musique dans la joie et la bonne humeur. N'est-ce-pas chef!

 Tu crois qu'on est venus pour çà ? demande Pcmx5 à sa voisine.

 Vivement PC2010.................................................................................................................

Remerciements aux acteurs dans l'ordre d'apparition à l'écran:

Aad74 et Chantal (74)

Claude83 et Julie (83)

Jpr91 (91)

Cathy et Norge65 (65)

Pdujardin (67)

Jeanmarc12 (12)

Gendmi et Christine (63)

La sorciere, Sidecar et Tarzan (18)

JC (86)

Pcmx5 et Renée (16)

Pascal et Véronique (78)

Francis83 et Martine (83)

Titan (78)

Step (61)

Semeac et Chrise (65)